Source: Groupe Credit Libanais | 27 October 2011 | Country: Paris, France

Lebanese Banks’ Day in Paris

Dr. Joseph Torbey
Président – Association des Banques du Liban
Président Directeur Général – Groupe Crédit Libanais Président - Union mondiale des banquiers arables

 

 

 


Journée des banques libanaises à Paris
Le jeudi 27 octobre 2011
The Westin Paris-Vendôme
3 Rue de Castiglione, 75001 Paris-France
(Salon Aiglon)

 

 

 
Excellences,
Chers amis et collègues,
Mesdames et messieurs,

Permettez-moi, lors de cette séance inaugurale de la Journée des Banques Libanaises à Paris, de vous souhaiter la bienvenue à la libanaise: Ahlan wa Sahlan, Sharraftouna.

C’est un honneur et un plaisir pour nous à l’Association des banques du Liban de coopérer avec la Fédération bancaire française pour organiser la Journée des banques libanaises à Paris. C’est là un signe d’amitié et de coopération entre les banques libanaises et l’industrie bancaire française, et un renforcement des grandes valeurs qui lient le Liban et la France et qui sont fondées sur les idéaux nobles de la culture, la liberté, et la solidarité. 


Mes sincères remerciements vont de même aux chancelleries Françaises à Beyrouth et Libanaise à Paris pour leur support infaillible, et au Ministre des Finances du Liban M. Mohamad Safadi; Il en est de même des autorités monétaires du Liban et de la France, La Banque du Liban en la personne de M. Le Gouverneur Salamé et le Premier Sous-gouverneur de la Banque de France, M. Redouin.

Nous sommes également heureux d’avoir parmi nous la presse économique que nous saluons vivement.

Notre Journée des Banques libanaises à Paris, s’inscrit dans le cadre de nos efforts visant  à renforcer notre ouverture sur les places financières internationales, et à inciter une communication directe avec les acteurs y présents, banquiers, investisseurs, Fund Managers,  autorités financières et monétaires.

Après la Journée des banques libanaises à New-York, à Londres et à Washington, il nous reste à nous réjouir d’être réunis en terre de France aujourd’hui, où se tiendra également le 28, 29 et 30 octobre au Palais des Congrès, l’exposition intitulée ‘’ Le Liban en France ‘’.

Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Notre réunion a lieu à un moment crucial de notre histoire moderne, où nos banques sont régionalement et internationalement confrontées à des développements politico-économiques complexes et inhabituels. 

Le Liban, comme vous le savez bien, est un petit pays dont les dimensions économiques sont incommensurables avec l’exigüité de son territoire et la médiocrité de ses ressources naturelles. 

Situé au sein d’une région du monde où les 3 religions monothéistes avaient pris naissance, et où les chocs géopolitiques et géostratégiques se sont succédés depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, le Liban reconnaît, mieux que n’importe quel pays, la nécessité de forger des liens solides de coopération et de collaboration.

D’ailleurs, notre pays est l’exemple d’un permanent dialogue des cultures qui illustre et défend les plus hautes valeurs de justice et de liberté. 

A travers toutes les vicissitudes, le Liban a fait cohabiter et fraterniser la culture arabe et la culture française en enrichissant l’une par l’autre et en affirmant sa propre vocation de terre de rencontre.

L’histoire et la géographie en ont fait un carrefour où se rencontrent les hommes et les idées.  Terre de rencontre, mais aussi place d’échange dont l’élément de réussite essentielle demeure la liberté.

 

Mesdames et Messieurs,
S’il est vrai que les Libanais, bien éduqués, armés d’un esprit fortement entrepreneurial et dotés d’un sens aigu des affaires, constituent eux-mêmes l’actif le plus précieux du pays et de son économie, il n’en demeure pas moins vrai que l’autre pilier du Liban continue à être la stabilité de son système et de sa structure économique.

Depuis les années 50 et en dépit des troubles politiques et des moments difficiles que le pays a vécus et vit toujours, l’économie libanaise a continué à fonctionner sans changer d’orientation, et est demeurée une économie libérale dominée par les services.

De plus, la politique du gouvernement d’intervenir au minimum dans les affaires économiques, a pavé le chemin au développement de l’initiative privée, le tout dans une économie de marché, de libre mouvement des personnes, des biens et des capitaux; de liberté du marché des changes et des transferts ; de l’absence de barrières à l’investissement étranger, ainsi que d’un système fiscal modéré, caractérisé par un impôt sur le revenu maximal de 20 %, et un impôt sur les sociétés de 15 %. Sans parler d’une série d’exemptions et de méthodes indirectes d’imposition attractives pour les investisseurs.  

Seuls les profits réalisés au Liban par les investisseurs sont imposables, qu’ils soient  résidents au Liban ou non. Le principe de « territorialité » exonère les contribuables de payer des impôts sur les revenus réalisés à l’étranger. La particularité du système fiscal libanais est qu’il ne prévoit pas d’impôt global sur les bénéfices totaux d’un individu.

Tous ces attributs économiques, légaux et fiscaux, mariés à une longue tradition d’ouverture et à une loi solide sur le secret bancaire, ont créé un climat attirant et favorable pour les investisseurs. En temps normaux et en période de crises, les marchés nous ont toujours récompensés.
 

Permettez-moi de souligner brièvement quelques traits du secteur bancaire libanais, laissant aux autres présentations qui vont suivre de vous exposer de plus amples détails.

Mesdames et Messieurs,

Du fait de notre large ouverture sur l’extérieur et du fait que nos banques opèrent dans plus de 32 pays et 95 villes, desservant une large clientèle Libanaise non-résidente et une large communauté arabe d’affaires, nous gérons aujourd’hui plus de 165 milliards de Dollars représentant plus de 4 fois le PIB du Liban.

Il y va de soi que nous opérons en respect et en application des normes et standard internationaux fixés par le GAFI, La Commission de Bâle, les Institutions Financières internationales, et enfin par l’Union européenne et les Etats unis.   Nous nous conformons aux règles du jeu de l’industrie bancaire internationale que nos autorités de régulation et de supervision adoptent et adaptent en coordination avec l’Association des Banques.

Au cours de la dernière crise financière internationale, et à l’inverse des tendances et indicateurs mondiaux, le secteur bancaire libanais a fait preuve d’une résilience remarquable face aux remous financiers.  Aujourd’hui, alors que le monde entier surfe toujours sur les conséquences et implications, complexes et interconnectées de la crise, le secteur bancaire libanais continue de croître, avec des ratios de liquidité et une base de fonds propres adéquats. Ceci démontre la flexibilité et la capacité du système à faire face et à gérer les événements adverses répétés, qu’ils soient internes ou externes.  

Une telle résilience est également due au cadre réglementaire solide, efficace et judicieux, mis en place par la Banque centrale du Liban et par son bras de surveillance, la Commission de contrôle bancaire; auquel il faut rajouter un dialogue continu et une coordination constante avec l’Association des Banques du Liban, la première en son genre dans la région, créée en 1959.

Ce dialogue continu et cette consultation entre les autorités et l’industrie ont contribué à créer au Liban un secteur bancaire stable et solide, caractérisé par une structure actif/passif équilibrée, une base de dépôts solide et diversifiée, et des ressources humaines hautement qualifiées. 

Pour  finir, la stabilité et la solidarité du système bancaire libanais tient à une gestion plutôt personnalisée, nous sommes très près de nos clients, particuliers et entreprises, et nous connaissons leurs besoins ; Les dépôts constituent plus de 83% de nos ressources ; nos crédits au secteur privé vont à une clientèle fidélisée et que nous avons toujours accompagnée de près ;
Ayant, enfin, un bilan à plus de 65% dollarisé nous gérons nos établissements selon l’équation suivante : haute liquidité et rentabilité modérée.

Mesdames et Messieurs,

Nietzche disait : ‘’Tout ce qui ne me tue pas, me rend plus fort.’’ Les crises financières, sociales, et politiques qui sévissent autour de nous, s’inscrivent dans le cadre des défis multiples que nous autres, banquiers et économistes, sommes appelés à  relever avec lucidité et vision, dans l’esprit qui nous anime et qui fait appel à la coopération imprégnée des valeurs auxquelles nous sommes attachés. 

Je souhaite beaucoup de succès à la Journée des banques libanaises à Paris, et vous remercie de votre attention.


 

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