L’ABL confiante après sa visite aux États-Unis
OLJ
28/04/2016
L'Association des banques du Liban (ABL) a déclaré mercredi, par voie de communiqué, que certaines requêtes présentées auprès de responsables américains rencontrés dans le cadre de sa visite aux États-Unis avaient été « favorablement accueillies ».
Une délégation de l'ABL menée par son président Joseph Torbey et composée de plusieurs représentants, dont son vice-président Saad Azhari et son secrétaire général Makram Sader, a effectué, la semaine dernière, une visite à New York afin de participer au forum arabo-américain organisé par l'antenne de New York de la Fed et l'Union des banques arabes. Cette participation a été l'occasion de réaffirmer « le rôle primordial des banques libanaises dans le déploiement et la consolidation des normes internationales qui régissent le secteur », selon le communiqué.
Lors d'un déplacement à Washington, les représentants de l'ABL ont rencontré des responsables du Trésor et du département d'État américain afin de discuter des questions relatives à la transposition au Liban des normes internationales de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. À cette occasion, la délégation indique avoir rappelé que toute mesure de lutte contre le blanchiment de capitaux doit, a priori, « être soumise aux règles juridiques relatives au respect du droit à la défense et basée sur la vérification des preuves et des faits ». Elle a également souligné que ces mesures ne devraient pas avoir d'« impact négatif sur le secteur bancaire et le pays, conformément à la position officielle des États-Unis ». L'ABL indique que ces deux requêtes ont été « favorablement accueillies » par ses interlocuteurs, lesquels ont par ailleurs « souligné l'importance du secteur bancaire libanais, qui constitue avec l'armée libanaise les deux piliers de stabilité qu'il est impératif de protéger par tous les moyens nécessaires », affirme le communiqué.
La délégation a par ailleurs présenté les quatre lois votées le 13 novembre par le Parlement libanais, portant respectivement sur : la déclaration obligatoire aux douanes des sommes en numéraire lors du passage aux frontières, l'échange d'informations fiscales sur demande, l'élargissement du champ d'application du crime de blanchiment et la ratification de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme de 1999. Un dispositif législatif qui « reflète l'engagement de l'État et du secteur bancaire libanais à respecter les normes financières et bancaires internationales. Et particulièrement les lois américaines, les transactions bancaires et relatives au commerce extérieur libanais ainsi que les transferts de la diaspora vers le Liban, étant libellés en dollar et traités par les banques correspondantes à New York », ajoute le communiqué.