Le président de l’Association des banques du Liban (ABL) a réaffirmé que la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme était au cœur des préoccupations des banques libanaises. Mais Joseph Torbey a aussi tenu à rassurer le public sur le maintien du secret bancaire au Liban, alors que le Parlement a voté en novembre dernier une loi qui en facilite la levée à la demande d’un pays tiers. « Le secret bancaire ne sera levé que pour les personnes impliquées dans le blanchiment d’argent et le financement d’activités illicites ; pas pour celles qui disposent de comptes propres, et qui représentent la majorité », a-t-il expliqué, avant de réaffirmer que l’objectif du secret bancaire était de « protéger l’argent légal qui se trouve dans les banques, et non l’inverse ».
Le président de l’Association des banques du Liban a par ailleurs démenti que la campagne de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme visait une communauté ou un parti politique en particulier. « L’action des banques en la matière ne vise aucune catégorie spécifique et la majorité de nos clients possèdent des comptes tout à fait légaux. Nous ne faisons qu’appliquer les lois aux comptes qui figurent sur les listes noires établies au niveau international», a-t-il affirmé.
Joseph Torbey a enfin indiqué qu’une délégation de dirigeants de banques libanaises se rendrait aux Etats-Unis courant avril afin de participer à une conférence internationale sur l’harmonisation des procédures bancaires dans le cadre du renforcement de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.