« L'éducation financière est capable de former des consommateurs responsabilisés, informés et engagés, capables de mener la locomotive du changement économique, de stimuler l'innovation et de renforcer le dynamisme des marchés. » C'est en ces termes que le président du comité exécutif de l'Union des banques arabes (UBA), Joseph Torbey, a débuté son discours à la conférence organisée à Bruxelles par l'Union bancaire francophone (UBF) sur « L'inclusion financière pour combattre le chômage et le crime ».
« Quelle autre plate-forme serait mieux appropriée pour débattre ce sujet que nos deux organisations : d'une part l'UBF et de l'autre l'UBA, qui représente le consortium financier et bancaire le plus grand de la région arabe, avec plus de 350 institutions arabes bancaires représentées », a affirmé M. Torbey. Selon lui, l'inclusion financière n'est pas uniquement de la responsabilité des organismes sociaux ou des associations de lutte contre la pauvreté, « mais elle est également l'une de nos priorités en tant qu'organisme bancaire, non seulement comme pourvoyeur de crédit et gestionnaire de patrimoine, mais comme promoteur de stabilité dans notre région. En effet, dans la conjoncture géopolitique actuelle, certains de nos pays arabes vivent des moments douloureux dont l'origine est le chômage, la pauvreté et l'exclusion financière de larges segments de la population jeune et active », a indiqué M. Torbey.
Pour M. Torbey, la lutte contre la pauvreté doit nécessairement passer par l'éducation et l'inclusion financière, « éléments-clés au développement et la croissance durable ». « Cette éducation financière pourrait commencer dans les écoles et l'accès à l'ensemble des sources de financement devrait atteindre les petits entrepreneurs qui essaient de se développer dans un contexte économique défavorable », a-t-il déclaré. Enfin, M. Torbey a souligné qu'il relève de la responsabilité des banquiers et des financiers de prendre les dispositions nécessaires pour rendre le secteur financier entièrement inclusif.