FORUM Allier les réformes économiques aux réformes politiques, tel était le fil conducteur du discours prononcé hier par Joseph Torbey au cours du Forum bancaire arabe annuel qui s’est tenu à Manama.
Le Forum bancaire arabe annuel a été lancé hier à Manama, au Bahreïn, sous le thème des « exigences du développement économique durable ». Organisé par l’Union des banques arabes (UBA) et la Banque centrale du Bahreïn, le forum se tiendra sur deux jours et accueillera les différents gouverneurs des Banques centrales arabes ainsi que des centaines de responsables financiers et bancaires de la région.
Inaugurant le forum, le gouverneur de la Banque centrale de Bahreïn, Rachid Mohammad al-Meeraj, s’est attardé sur la situation du secteur bancaire arabe. « Le secteur a réussi à obtenir des résultats positifs au cours des dernières années en dépit de la situation économique difficile que traverse la région et le monde en général », a-t-il souligné. Selon lui, ces résultats sont le reflet de la qualité des critères de supervision bancaires utilisés dans le secteur. « Les banques arabes sont par ailleurs fortement engagées dans l’application des meilleures pratiques bancaires mondiales », a-t-il ajouté.
De son côté, le président de l’UBA et de l’Association des banques libanaises (ABL), Joseph Torbey, a indiqué dans son discours que « les développements régionaux de ces deux dernières années, qu’ils aient engendré une chute du pouvoir en place ou non, avaient occasionné des changements spectaculaires sur le plan économique et financier ».
« Ce n’est cependant un secret pour personne que beaucoup de pays arabes souffrent d’une faible croissance et d’une productivité au plus bas, ce qui provoque une hausse des indicateurs de pauvreté et de chômage », a indiqué M. Torbey. « Aussi, le retour à la croissance est la première des priorités des gouvernements arabes qui doivent assurer une stabilité économique pour pouvoir avancer sur le plan politique, a ajouté le président de l’UBA. Les réformes économiques doivent être mises en place en même temps que les réformes politiques pour qu’elles puissent avoir un impact concret sur la croissance des pays », a conclu M. Torbey.